Étape 41 Quissac – Saint Mathieu Treviers
J’ai passé une nuit dans un très bon hôtel « la tour des fées » pour une fois j’ai eu droit à un très bon accueil par Fabio le propriétaire. Il prend soin de ses clients. A peine arrivée il vous offre un verre et vous propose de laver votre linge, en tant que marcheur c’est un geste très appréciable. Quand au petit déjeuner il est complet et vous permet de tenir la journée. Si vous passer dans le coin allez y.
Je dois savourer mes derniers kilomètres dans la campagne car demain je vais vers la ville de Montpellier, en traversant toutes les villes de sa banlieue. Ce n’est pas le plus agréable des chemins.
J’ai longé de nombreux vignobles et dans chaque village un domaine avec leur grandes bâtisses et leurs chais. Les vignes ont pris les couleurs de l’automne avec des feuilles jaunes, marrons, rouges. Cela donne un beau tableau de couleurs naturelles.
A un moment je me suis trompé de chemin et d’un seul coup j’entends un homme me crier dessus « c’est pas le chemin ici! » je lui réponds que j’ai du me perdre. Il continue d’aboyer comme ses chiens. Je lui dis qu’il aurait pu être aimable et je pars. J’avoue ne plus être habitué, depuis toute cette période de marche, a rencontrer ce genre de type. Peut être que j’avais imaginé qu’ils avaient disparu. Hélas non ! Ils sont toujours présent, il faut revenir à la réalité.
Le beau temps est présent, j’ai l’impression d’être au début de mon périple, j’avais cette même chaleur.
Au loin je vois le Pic St Loup qui culmine à plus de 600 mètres. Je ne le gravirai pas cette fois ci , je ne veux pas faire trop d’effort avec mon pied. Pour atteindre le sommet, il faut monter plus de 500 de dénivelé et redescendre après.
Je commence à songer au retour, je pense prendre le train, pas le TGV j’aurai du mal à voir défiler les paysages à 350 km/h. Je vais prendre l’option petits trains régionaux (TER) cela me permettra de revoir des paysages que j’ai traversé à pieds. Je sais que ça sera long mais qu’importe je ne suis pas pressé depuis 40 jours j’avance au rythme de 5/6km/h donc rouler a 80 km/h voir moins parfois m’ira très bien.
C’est d’ailleurs une de mes interrogations comment va se poursuivre la suite de cette longue marche? Comment garder ce rythme qui m’a fait avancer ? Vais je complétement changer tout et reprendre un rythme effréné? C’est difficile de ne pas imaginer qu’il va rester quelques choses de ce temps de pérégrination. Ce retour en train me permettra peut être d’apporter des réponses.
